Cap au Nord – Bornholm (60 km)

Après environ 3h30 de traversée depuis Sassnitz (mes jambes ont pu se reposer et remercient le bateau pas trop rapide), je débarque à Rønne, la principale ville de Bornholm, une île danoise entre la Suède et la Pologne (je répète pour ceux qui auraient manqué l’épisode précédent).

On débarque après 3h30 de traversée depuis le port allemand de Sassnitz.
Premier cour d’œil sur la charmante petite ville de Rønne.

Un itinéraire cyclable spectaculaire

Rønne est une charmante petite ville et j’en fais un tour rapide avant de me lancer sur le « cykelvej nº 10 », un itinéraire qui fait le tour de l’île sur un peu plus de 100 km. L’idée est de rouler un peu et de trouver un camping pour la nuit. Les quelque 30 km qui suivront sont magnifiques.

Une ruelle bien fleurie à Rønne.
Ne pas rater son virage au bas de la descente….
Plus proche du rivage c’est compliqué.

Après être sorti de Rønne, l’itinéraire bien balisé chemine en site propre, frôlant parfois la mer, s’en éloignant parfois, mais jamais trop bien sûr (au Danemark il est impossible d’être à plus de 50 km de la mer paraît-il, ici ça doit être quelques kilomètres au maximum) même si quelques petites côtes assez sévères nous rappellent que ce qui peut sembler plat ne l’est pas toujours…

Un petit port paisible au nord de l’île.
La côte un peu plus sauvage, avec interdiction de ramasser des galets.

La piste cyclable, souvent gravillonnée, se transforme par moments en sentier, ce qui n’est pas pour me déplaire, et je me félicite encore une fois du choix de pneumatiques en 42mm (Specialized Pathfinder montés en tubeless). Ça roule bien et ça passe partout.

La piste cyclable cykelvej 10 fait le tour de l’île en un peu plus de 100km.
Gare au virage…
Plage assez sauvage au nord de Rønne.
Piste cyclable entre champs et forêt.

Dans ce paysage, les kilomètres défilent assez vite, même si je ne pensais pas transpirer autant. Il fait beau et assez chaud. Dans la bourgade d’Allinge, je découvre un panneau « camping », qui se situe dans le village voisin de Sandvig. C’est au soleil déclinant que je plante ma tente, avec vue sur la mer…

Camping pas trop encombré à Sandvig.
La vue depuis la chambre, ou presque.
La chambre…

Le réveil, encore une fois, se fera au son des gouttes. Je guette le radar météo et l’éclaircie qui tarde à venir. Pas sûr que je fasse le tour de l’île sous la pluie et il faudra peut-être choisir la variante « courte » pour rentrer sur Rønne et attraper le bateau pour Ystad, en Suède. Les averses se succédant jusque vers 10h, c’est finalement vers 11h que je quitte mon camping de Sandvig, très agréable, mais dont le patron ne me manquera pas. Pas méchant, mais pas très souriant non plus.

Des kilomètres à l’écart du trafic motorisé

Heureusement, je me réconcilie vite avec Bornholm sur les pistes cyclables des alentours. Si les premiers kilomètres, le long de la route principale, sont assez quelconques, la piste cyclable qui traverse l’île en direction de Rønne est assez incroyable.

La mer n’est jamais très loin.
Le gravier un peu humide n’est guère roulant, mais je ne suis pas pressê.
La piste cyclable et la route… Royal.

Des kilomètres et des kilomètres à travers forêts et cultures, sans aucun trafic motorisé… Mais c’est aussi du gravier, un peu sablonneux, et juste après la pluie on est un peu «collé» et pas très propre à l’arrivée.

Les aménagements cyclables…
Petit aparté sur les aménagements cyclables. Ils ne sont pas toujours parfaits, mais il y en a partout. Pas de giratoire sans sans bande prévue pour les cyclistes et vous pouvez faire le tour du rond-point sans risquer de vous faire écraser, les automobilistes s’arrêtent même dans le rond-point pour vous laisser entrer.
La piste cyclable qui longe la route principale bénéficie toujours du même régime de priorité que cette dernière. Les automobilistes qui la croisent doivent s’arrêter et cela semble assez facile (je pense ici à la bretelle d’accès au pont Saxon-Saillon où l’on m’a expliqué que le nombre plus important de véhicules motorisés implique qu’ils soient prioritaire sur la piste cyclable…).

La présence de cyclistes pouvant déboucher sur la route est toujours signalée aussi. La bande cyclable (lorsqu’il n’y a pas de piste) bénéficie d’un trait continu de double largeur et les automobilistes ne se garent pas dessus…

Dernier coup d’œil sur Rønne.

De Rønne à Ystad, encore un ferry à l’embarquement automatisé. Scannez votre code-barre à la barrière et votre ticket vous indique sur quelle file vous rendre. La 22 pour les vélos, qui embarqueront en premier… Le bateau «Max» est un ferry de nouvelle génération, plus rapide, mais avec semble-t-il l’inconvénient de tanguer pas mal. Pas la traversée la plus agréable que j’aie connu.

Heureusement, je retrouve vite mon vélo, en Suède qui plus est et je me sens tout de suite mieux 😉